14 Février 2025
Depuis qu'il a découvert en 2009 la gare fantôme de Canfranc dans les Pyrénées Espagnoles, Emmanuel Tecles s'est découvert une passion dévorante : les lieux patrimoniaux abandonnés qu'il a décidé d'explorer et de photographier. « Autodidacte, la photographie me permet de revisiter le monde. » raconte-t-il. « Amoureux des ambiances insolites, l'esthétique des ruines et des lieux abandonnés est l'essentiel de ma pratique, je la mène tel un voyage poétique dans une autre époque, un spectacle hors du temps, la nostalgie d'un passé fantasmé se déguise en balade anachronique.?J'aime capturer la beauté du déclin ». Emmanuel Tecles expose ses clichés à la salle Louge du musée Clément Ader et des Grands Hommes jusqu'au 21 février. Son exposition s'intitule Anitya, un terme emprunté à la religion bouddhiste qui se traduit par « rien n'est permanent » et qui colle parfaitement à son art. Impermanence, « Le rôle de la photo reprend tout son sens : outils du souvenir, quête pour la mémoire du patrimoine, un hommage a un savoir-faire qui se perd, le mirage d'une noble décadence. Les lieux que je photographie évoluent avec le temps ; par exemple cette chapelle envahie par la végétation ou cette maison de maître abandonnée qui renaît pour devenir hôtel de charme. Derrière ces lieux, il y a une vie, et une nouvelle histoire s'écrit. Pour moi c'est l'impermanence ; ce patrimoine abandonné reste beau. » Emmanuel défend une éthique, « celle des premiers jours qui préserve une pratique discrète confidentielle, une démarche, et non la course au spots et à la popularité des réseaux sociaux». Le public pourra rencontrer Emmanuel Tecles le 14 février à 15 h pour une conférence (sur réservation). Il sera également présent au musée le 15 et 21 février de 14 h à 17 h pour expliquer sa philosophie. « L'art au service de la mémoire et la mémoire au service de l'art » .
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