19 Janvier 2025
Henri Ameglio n'avait que 10 ans quand il a eu son premier déclic pour l'archéologie. «Les repas du dimanche, chez mes cousins à Rebigue étaient longs pour le gamin que j'étais. Alors j'allais traîner à proximité, dans le château . » 68 ans plus tard, la passion pour « les tessons » ne s'est jamais démentie ; au contraire, elle a décuplé grâce notamment à une merveilleuse marraine qui a guidé Henri : Leo Blaye, directrice d'école à Muret . « Elle faisait beaucoup de prospection et s'intéressait en particulier aux fouilles néolithiques » explique Henri Ameglio « Elle m'a emmené chez un autre passionné, Antoine de Gaulejac et ensemble nous avons réalisé les fouilles des fours de Bourdaya ». Si les chantiers se succèdent, c'est sans conteste les fouilles archéologiques de la chapelle Saint-Amans qui vont jalonner son parcours. De 1979 à 1982, il prendra la responsabilité du chantier et en 2000, il a le bonheur de voir la chapelle ressusciter grâce à la municipalité de Muret, avec l'appui de la société du patrimoine du Muretain. Magique Saint-Amans « C'est un lieu magique ! » s'exclame Henri Ameglio « Les anciens évoquaient avec tristesse l'absence d'un musée archéologique. En 1993, j'ai pu créer une galerie d'archéologie dans le musée Clément Ader, aménager dix vitrines et réaliser plusieurs panneaux de documentation. J'ai voulu faire plaisir aux anciens, en réalisant ce dont ils rêvaient. » Aujourd'hui, Henri continue de faire avancer les rêves en poursuivant des recherches et en publiant régulièrement dans la revue du patrimoine du muretain. Homme pondéré, calme, réfléchi, il est un conseiller fort apprécié au sein de la société du patrimoine du muretain dont il vient d'être élu président d'honneur. Son souhait : transmettre « Bien que nous ayons du mal à capter l'attention des jeunes générations, je suis optimiste pour l'avenir, les consciences s'éveillent au respect du patrimoine et à sa sauvegarde.»