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Mosaïques d'Histoire (S)

Au Fousseret, un hôpital durant la Grande Guerre

Au Fousseret, un hôpital durant la Grande Guerre

Il est dans la commune deux lieux qui rendent hommage aux poilus morts pour la France : le monument aux morts, devant l'église bien sûr mais également une stèle au coeur du cimetière communal. Plusieurs tombes l'entourent, interpellant le visiteur.

L'oeil de Diane s'est posé sur les noms inscrits et sur ces sépultures, veillées par un grand cèdre dont les aiguilles sont autant de larmes de douleur. Les noms suivants sont gravés dans la pierre : Jean-Marie Domejean, électricien, Pierre Favaron, bourrelier, Victor Lafforgue, prêtre, Jean-Lucien Lajous, agriculteur, Benjamin Milhet, maraîcher, les frères Etienne et Jean Saint-Blancat, cultivateurs, Isidore Saintignan et Pascal Senges, également cultivateurs.

Le 23 mai 1921, les élus municipaux y ont transféré leurs corps qui, pour des raisons qui nous échappent, n'avaient pas encore été rapatriés. Loin de leurs familles La municipalité a pris en charge leur sépulture dans cet espace dédié, et fit ériger une stèle en leur mémoire. Seul le nom d'Isidore Saintignan ne figure pas sur cette stèle et pourtant la plaque de sa tombe est toujours lisible.

Aujourd'hui, certains ont rejoint les caveaux familiaux, d'autres reposent toujours ici.

Deux de ces poilus sont loin de chez eux. Originaire de la région montagneuse d'Ouarsenis en Algérie, Breki Ben Mohammed Halima est mort le 25 mars 1915 ; il avait 29 ans. Pierre Marie Roche était l'un de ces 650 000 Bretons mobilisés.

Laboureur de son état, mobilisé le 4 août 1914, il fut blessé le 18 septembre 1914 à la Ferme Saint-Hilaire dans la Marne sous une pluie diluvienne. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Lanvellec, son village natal.

Pourquoi sont-ils inhumés au Fousseret ? Blessés, ils furent soignés à l'annexe de l'hôpital complémentaire n° 31 de Toulouse, et hélas décédèrent dans ce même lieu. C'était la maison Saint-Augustin, aujourd'hui école Sainte-Thérèse qui abritait cet hôpital ; ce dernier a fonctionné du 21 septembre 1914 au 3 août 1916. Il comptait 24 lits et accueillait les petits blessés et les convalescents ; au total, ce furent 214 poilus qui y furent soignés.

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